On compte aujourd’hui 1,3 million de personnes dépendantes en France (source : DREES). La dépendance, qu’on appelle aussi perte d’indépendance fonctionnelle, qualifie "l’état de la personne qui, nonobstant les soins qu’elle est susceptible de recevoir, a besoin d’être aidée pour l’accomplissement des actes essentiels de la vie ou requiert une surveillance régulière" (art. 2 de la loi du 24 janvier 1997). La dépendance peut être temporaire, suite à un accident par exemple, ou définitive, du fait de l’avancée dans l’âge ou à cause d’une pathologie physique ou psychique (arthrose, maladie d’Alzheimer, etc.). La dépendance des personnes de 60 ans ou plus se mesure selon la grille AGGIR (Autonomie, Gérontologie Groupe Iso Ressources).
Comment évalue-t-on le degré de dépendance ? C’est la grille AGGIR qui permet d’évaluer la dépendance des personnes âgées. L’évaluation se fait dans le cadre d’une demande d’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie). Elle est pratiquée par un professionnel de l’équipe médico-sociale du département du lieu de résidence, ou directement par le médecin coordonnateur de l’EHPAD où est admise la personne concernée. Concrètement, l’évaluation est effectuée grâce à des observations et à diverses questions portant, notamment, sur la capacité de la personne âgée à effectuer des tâches telles que sa toilette, s’habiller, s’alimenter ou se déplacer de manière autonome. En fonction des résultats obtenus, la personne est ensuite classée dans l’un des 6 GIR de la grille, allant de 6 pour une personne totalement indépendante 1 pour une dépendance totale.
Selon le degré de dépendance, et donc de prise en charge requise, plusieurs solutions sont offertes :
C’est un fait, nous vivons plus longtemps et l’espérance de vie ne fait que croître. Pour répondre à une demande toujours importante, il faudra sans doute réinventer la prise en soin de la dépendance, quel que soit son niveau.